vendredi 11 octobre 2013

Cinquantenaire de l’Institut Français de Cotonou:


Des sommités de la musique africaine et internationale bientôt au Bénin





L’Institut Français de Cotonou (IFC) boucle cette année ses cinquante (50) ans d’existence au Bénin. Ne pouvant  passer  sous  silence cet anniversaire, le Directeur du centre Sylvain Treuil et ses collaborateurs ont décidé de consacrer tout le dernier trimestre de l’année 2013 à la célébration de cet événement.  Une programmation spéciale a été concoctée dans le cadre des manifestations de cette fête. Une exposition collective d’artistes de renoms et des Concerts de musique inédits et époustouflants constituent l’ossature du cinquantenaire auquel le public est massivement convié.

Créé en 1907 à Florence  par Julian Luchaire, grâce à l’aide de la Faculté des Lettres de Grenoble, L’Institut Français joue un important rôle dans la construction de liens culturels profonds entre la France et les pays dans lesquels il est représenté. Présent dans 150 pays du monde, cet établissement public  à caractère industriel constitue un levier indispensable pour le développement de la coopération en réseau entre professionnel de la culture et de l’enseignement ainsi que pour la promotion de la diversité culturelle et linguistique. Installé au Bénin depuis 50 ans, l’Institut Français à apporté une grande contribution à la promotion de la culture et la carrière de plusieurs artistes du pays dont  les plus en vue sont entres autres Romuald Hazoumé, Angélique Kidjo Ou feu G.G. Vikey. Lieu d’échanges, carrefour de rencontres et de destinées artistiques, il a atteint aujourd’hui  l’âge de la maturité. Cinquante années de l’Institut Français de Cotonou, c’est un événement et cela mérite donc une célébration. C’est  dans cette optique que Sylvain Treuil,  le Directeur du centre avec la détermination de ses collaborateurs et de l’appui de certains partenaires a décidé de faire de cet anniversaire, un événement de taille en consacrant  les trois prochains mois à sa célébration.  A l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue le vendredi  dernier à l’auditorium  de l’Institut, le Directeur  Sylvain Treuil a dévoilé aux hommes de la presse culturelle, le programme des manifestations et activités inscrites dans le cadre de cette fête du cinquantenaire qui s’ étend sur tout le dernier trimestre de cette année. Ainsi, d’octobre à Décembre, une série de concerts, de spectacles et d’exposition seront organisés dans les locaux de l’Institut.

L’exposition hommage et Nuit Blanche lancent les festivités du cinquantenaire

Pour  témoigner  leur  attachement  et apporter  une touche particulière à cette  fête, plusieurs artistes plasticiens dont les œuvres ont été exposées au moins une fois dans les locaux de l’Institut au cours de  leur carrière, ont lancé le top des festivités le samedi par une exposition collective baptisée « Exposition Hommage et Nuit Blanche».  Comme son nom l’indique, cette exposition est un hommage des artistes  confirmés  Romuald Hazoumé, Dominique Zinkpè, Aston, Gérard Quenum, Simonet, Tchif, Charly D’Almeida et de certains de leurs jeunes frères dont Marius Dansou, Prince Toffa, Bimo, Sébastien Boko, Dina, Doudou et bien d’autres qui ont  jugé utile d’offrir  ce cadeau à l’Institut Français. Démarré le samedi dernier, l’exposition prendra fin en décembre  prochain. Tout au long du trimestre, ses artistes présentent au public  et amoureux des arts visuels des sculptures, des installations, des projections  vidéos et sonores, de la photographie et des performances déambulatoires dans plusieurs variétés à savoir performance murale, textuelle, de dessin, de danse, gastrique, visuelle et sonore dans tous les lieux de l’Institut. Des différents jardins jusqu’au théâtre de verdure en passant par  la Paillote et la salle Joseph Kpobly , aucun espace n’a été occulté dans le cadre de cette exposition.
Une série de concerts d'enfer
L’agenda culturel de ce trimestre est sans doute  le plus riche et consistant depuis la création de l’institut  Français au Bénin si on tient compte des artistes de renoms qui sont programmés pour  les concerts et spectacles de ses trois derniers mois de l’année.  Pour cette célébration du cinquantenaire, nous pouvons oser dire  que l’Institut n’a pas lésiné sur les moyens car les stars de la musique béninoise, africaine et internationale seront présents  à Cotonou. Pour  le compte des artistes nationaux qui seront en prestation, nous avons le tout puissant Orchestre Poly-Rythmo qui sera  sur scène le 26 Octobre au Théâtre de verdure pour lancer cette série de concerts. Il sera suivi de l’orchestre Black Santiago qui honore la mémoire de deux icônes de la musique béninoise G.G. Vikey et Gnonnas Pédro  le 23 Novembre. Raïssa Gbédji, la multi talentueuse et chanteuse de jazz sera sur scène pour le plaisir du public de Cotonou en compagnie de sa sœur cadette Pépé Oléka, une voix mélodieuse de la musique traditionnelle  et Blue Moon, un phénomène de la musique en Europe le 30 Novembre. Deux jours après ce concert du trio, le 2 Décembre plus précisément, l’artiste planétaire du 21ème siècle,  couronnée d’un Grammy Awards, auteure-compositrice, interprète et danseuse Angélique Kidjo donne rendez-vous à ses fans qui ont longtemps attendu sa prestation au pays, un concert  exceptionnel au Théâtre de verdure. Pour clore en beauté les festivités du cinquantenaire, des stars de la musique béninoise Jolidon Lafia, Jean Adagbénon, Zeynab, et le trio Tèriba se réunissent sur scène pour un concert inédit et magique. Du Zouk, des rythmes traditionnels béninois, du rythm’n Blues et de la pop sont au programme de cette soirée qui s’annonce riche en couleur.  Venant de l’extérieur  pour  cet anniversaire, nous avons comme artistes Didier Awadi, la figure la plus visible du rap africain francophone et lauréat du prix Découverte RFI en 2003, abordera des sujets cruciaux qui constituent un handicap pour le développement du continent, à travers une prestation de musique engagée le 2  Novembre. De l’humour, il y en aura également  avec  la présence à Cotonou du président de la République très très Démocratique du Gondwana, Mamane un artiste atypique. Pendant 80 minutes, Mamane nous offre un show époustouflant en nous entraînant dans l’univers absurde et loufoque de cette République imaginaire dont chaque aspect nous est pourtant familier. Le rendez-vous c’est pour le 9 Novembre à 20h30. Plus que de l’humour, c’est à une pièce de Théâtre de Florent Couao-Zotti, Dine Alougbine et Tola Koukoui, que le public aura à assister le 7 Décembre. Pour la première dans l’histoire, trois metteurs en scène se mettent ensemble sur scène pour  offrir aux béninois une scène d’un homme enlevé, torturé puis retrouvé mort lors d’un coup d’Etat perpétré par Bob Denard aux Comores. Trente ans après, sa fille cherche à comprendre et surtout à identifier le meurtrier…  entre heurts, tendresse et règlement de comptes, le va-et-vient entre ce passé douloureux et ce présent incertain, donne à cette pièce l’allure d’un huis-clos dramatique où les protagonistes tentent de reconstruire une mémoire de l’altérité en même temps qu’une responsabilité historique. Ainsi se présente donc la programmation de la célébration du cinquantenaire de l’Institut Français de Cotonou. Nous y reviendrons largement dans nos prochaines parutions.

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