mardi 27 octobre 2015

Contrôle de la Direction du Fitheb



La bataille de positionnement est ouverte 
 
Réunis en session le mardi 20 octobre dernier, les membres du Conseil d’administration du Fitheb ont désigné les trois éventuels directeurs de l’institution. Cette étape franchie, les tractations vont bon train entre les protagonistes qui feront désormais feux de tout bois pour se faire repérer par le ministre de la culture.

Le siège du Fitheb
Ils sont désormais connus les trois potentiels directeurs du Fitheb. A l’issue de sa session de travail tenue tard dans la nuit du mardi 20 octobre dernier, le Conseil d’administration du Fitheb a procédé à la désignation des trois éventuels directeurs de la prochaine mandature de l’institution. Au nombre de sept prétendants au fauteuil de directeur de la biennale, ils ont planché devant les membres du Conseil d’administration avec leur projet de mémoire pour la gestion administrative et organisationnelle du festival. Chaque concurrent en fonction de ses arguments, a essayé de défendre sa feuille de route. Après avoir écouté et noté tous les sept prétendants, les membres du Conseil d’administration ont retenu les trois meilleurs dossiers qui portent les noms des sieurs Marcel Orou Fico, Eric Hector Hounkpè et Osséni Soubérou. La mission du Conseil d’administration dans le processus de désignation du nouveau directeur du Fitheb prenant ainsi fin, le rapport des travaux de cette séance sera transmis au ministre en charge de la culture. Il revient maintenant à Paul Hounkpè, après avoir examiné cette liste de trois potentiels, de procéder à la nomination en Conseil des ministres du nouveau directeur devant conduire la direction du Fitheb. Mais comme il est souvent de tradition, les trois potentiels directeurs vont se lancer bientôt dans une bataille de tractations pour se faire repérer par les radars du ministre en charge de la culture. Chacun des potentiels directeurs jouera avec ses moyens, mais surtout mettra en branle ses relations pour se faire nommer. Wait and see !

Prix découvertes Rfi 2015

Encore trois jours pour voter le groupe Wood Sound du Bénin
 
Pour cette édition 2015 du Prix Découvertes Rfi, douze groupes d’artistes du continent africain sont nominés. Lancée depuis quelques jours, la phase de vote du public se poursuit jusqu’au 30 octobre prochain.

Asden et Liz du Congo, Banlieuzart de la Guinée, Darline Desca de l’Haïti, Dioba de la Mauritanie, Elida Almeida du Cap-Vert, Elinam du Togo, Joey le Soldat et Kantala du Burkina-Faso, Mao Sidibé du Sénégal, Mélodji du Tchad, Mija de Madagascar, Sanzy Viani du Cameroun et le groupe Wood Sound du Bénin sont les douze groupes d’artistes nominés au Prix Découvertes Rfi de cette année dont la phase de vote du public sera clôturée le 30 octobre prochain. Organisé chaque année par la Radio France Internationale (Rfi) en partenariat avec la Sacem, l’Institut Français, l’Organisation internationale de la Francophonie et l’Unesco, ce prix met en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain. Désigné suite au vote du public et après un travail de synthèse d’un jury de musiciens professionnels, le lauréat de chaque édition bénéficie d’une récompense de 10.000 euros, d’une tournée en Afrique et d’un concert à Paris. Avec le soutien de ses partenaires, la structure organisatrice assiste le lauréat dans la promotion de son œuvre musicale sur les antennes de radios, télévisions et sur internet. Après Jacob Desvarieux, Youssou N’dour, Angélique Kidjo, Passi, Richard Bona, A’Salfo et Fally Ipupa, le jury de cette édition sera présidée par la talentueuse artiste Oumou Sangaré, deuxième artiste du continent a joué ce rôle après Angélique Kidjo. Pour information, le Prix découvertes Rfi a déjà récompensé des artistes aussi divers et talentueux tels que Tiken Jah Fakoly de la Côte d’Ivoire, Rokia Traoré du Mali, Didier Awadi du Sénégal, Amadou et Mariam du Mali ou Maurice Kirya de l’Ouganda. La réunion du jury qui sera consacrée à la désignation du lauréat de cette édition est prévue pour se tenir le 17 novembre prochain. En attendant cette ultime phase, découvrez le parcours du groupe Wood Sound du Bénin, nomminé dans la compétition.

Wood Sound, l’option d’un choix judicieux

Traduction française de « le Son du Bois », le groupe de musique béninoise Wood Sound, créé en 2010 sous l’initiative de Bonaventure Didolanvi, plus connu sous le pseudonyme de « Bona » est officiellement connu du public en 2013. Né d’un père chanteur et percussionniste, Bona baigne, dès sa naissance, dans l’atmosphère des chants traditionnels et des percussions. Il devient alors percussionniste-batteur de métier, et part jouer sur les scènes africaines, européennes et américaines aux côtés d’artistes de renom. Composé de sept musiciens béninois au parcours atypique, le groupe Wood Sound est né dans un contexte où la musique urbaine est la prédilection de plusieurs personnes surtout des jeunes. Mais cette réalité n’a porté aucune influence sur le choix du rythme musical du groupe qui a opté pour la musique de recherche : la musique moderne d’inspiration traditionnelle. Au finish, tout porte à croire que le groupe a opéré le choix judicieux puisqu’en trois ans de carrière professionnelle, Wood Sound compte à son actif la participation à une douzaine de concerts au plan national et surtout à l’international. C’est d’ailleurs cela l’objectif de la fondation du groupe Wood Sound, celui de conquérir le public à travers le monde avec ses sonorités cuisinées au style de la musique béninoise de source. Agencement de rythmes des tambours

Trois plasticiens au Centre arts et culture de Lobozounkpa



L’art de conter l’histoire sur des fresques puissantes 
 
En résidence depuis trois semaines au Centre arts et culture de Lobozounkpa, trois artistes de nationalités diverses présentent dans quelques jours, des créations d’arts encore inconnues du public. A travers une exposition de fresques dont le vernissage est prévu pour le 30 octobre prochain, des œuvres d’arts de l’histoire seront à l’honneur.

Débarqué chacun de son studio de travail habituel, trois plasticiens des arts de l’histoire venus d’horizons divers exposent le 30 octobre prochain dans les locaux du Centre arts et culture de Lobozounkpa, des œuvres de création en peinture murale et des toiles, le 30 octobre prochain dans les locaux du Centre arts et culture de Lobozounkpa dans la commune d’Abomey-Calavi. Après trois semaines de résidence, Stéphane  
Pencréac’h de la France, Bruce Clarke de l’Afrique du Sud et la franco-béninoise Christelle Yaovi, se préparent à conter une histoire commune matérialisée sur des fresques. Sur un mur du parking du Centre arts et culture, la fresque en cours de finition du plasticien français Stéphane Pencréac’h ne va laisser aucun visiteur de l’exposition indifférent. L’artiste déroule dans une œuvre de peinture murale de style d’histoire poétique, l’historique de l’esclavage dressée sur une grande surface de 20 mètres de long sur 10 mètres de hauteur. Enveloppé dans cette méthode de travail, le plasticien s’embarque dans un processus historique monumental sans aucun substitut de moral ni d’esprit. Dans son atelier de résidence, cette histoire se prolonge sur des tableaux réalisés à partir des tissus de pagnes qui abordent la révolution dans les pays arabes. Face à cette œuvre majestueuse, une seconde imagination créative de peinture murale, un peu plus sobre se laisse désirer. C’est bien évidemment la fresque montrant deux femmes recouvertes de tatouages, de lettres alphabétiques et de signes particuliers que son auteur, Christelle Yaovi a baptisé Body Trip, traduction de « voyage du corps » en langue française. Seule femme du trio que le centre abrite pour la première fois en résidence depuis sa création, Christelle Yaovi n’est pas venue là pour une compétition. Son souhait, c’est de marier ses pâtes de couleurs en blanc et noir sur un mur pour raconter son histoire et apporter un brin de lumière et d’espoir dans un espace de moments sombres. L’histoire étant une réalité complexe et difficile à comprendre, Bruce Clarke la démystifiée dans sa création de peinture murale consacrée aux réalités lisses, un monde dans lequel tout est « lisse » comme si rien n’était compliqué. Passionné du travail de démystification de l’histoire, le plasticien Clarke a essayé de vanter le monde, mais a tenté de pousser également sa réflexion de profondeur sur l’histoire des événements malheureux qui ont marqué la planète bleue. Ses tableaux « Les fantômes de mer », qui ont reçu déjà les derniers coups de pinceaux, constituent une évocation des personnes disparues dans la méditerranée. Formant entre les murs du Centre arts et culture, un triangle qui conforme l’harmonie et la volonté de travailler ensemble dans un espace commun, le trio de plasticiens attend de pieds fermes, les obsédés de la peinture murale au vernissage du vendredi prochain, pour une balade dans le monde des histoires contées par la puissance des fresques.