mardi 2 juillet 2013

Obsèques de G G Vikey


L’artiste repose depuis vendredi dernier dans sa dernière demeure

(La Nation lui rend un hommage digne de son nom)

Gustave Amoussou Vikey de son Nom d’artiste G G Vikey repose depuis le vendredi dernier dans sa dernière demeure.  Le baobab  de la musique béninoise a été inhumé dans son domicile à Arkonville après la grande cérémonie d’hommage de la nation qui lui a été rendu au Palais des Congrès. Etaient présents à cette cérémonie les autorités politico-administratives, les acteurs culturels, les fédérations d’artistes, les artistes,  la famille et les proches de l’artiste.

La dépuoille mortelle de G G Vikey
Quelques autorités présentent à l'Hommage
La salle rouge du Palais des Congrès de Cotonou  était devenue trop exigüe pour contenir  le public qui a effectué le grand  déplacement  ce vendredi dans le cadre de la grande cérémonie d’hommage  de la nation béninoise à l’icône de la musique béninoise G G Vikey  qui a tiré sa révérence le 15 Mai passé.  Autorités politico-administratives, acteurs culturels, fédérations  et associations d’artistes, parents   et  proches de l’illustre disparu étaient tous présents à cette cérémonie en hommage de cette figure emblématique de la musique béninoise  qui a inscrit en lettres d’or  son nom  sur  la scène musicale internationale.  Des animations culturelles par des troupes de danses traditionnelles et modernes, des témoignages vivants sur  l’artiste et de l’émotion étaient  au rendez-vous de cette cérémonie d’hommage à  feu G G Vikey.  Après l’exécution de l’hymne national par  le public, l’orchestre Adjamanléfou passa en revue dans un show de dix minutes environ quelques morceaux phares de l’artiste avant de laisser  la scène à un héritier  de G G Vikey. Georges Gbénou, fils de son père,  monta sur  le podium, exécuta  deux  succès de son géniteur  et  le public fut  déchainé  tellement  le spectacle était à son comble.  L’orchestre récupère la scène par la suite, reprend une fois encore quelques titres fétiches de G G Vikey et le public était comblé.  Les prestations musicales vont céder  la place aux allocutions. A cette étape de la cérémonie d’hommage, l’émotion était également  de la partie.  Richmir  Totah, le président  de la Fédération des Associations d’Artistes du Bénin (FAABEN),  accepte de dominer  cette émotion et prend la parole pour présenter  à  la famille éplorée les condoléances des artistes béninois. « La mort frappera autant qu’elle voudra. Mais l’artiste ne meurt  jamais. Plusieurs millions d’amoureux de l’art continueront à savourer pendant longtemps les mélodies immortelles de G G Vikey.  Lorsqu’une personne meurt dans ses conditions, c’est une victoire » déclare-t-il.  Le ministre de la Culture  de l’Alphabétisation  de l’Artisanat  et du Tourisme  Jean-Michel Abimbola  exprimera également à son tour, ses vives compassions et les condoléances du  gouvernement  et de la nation à la famille de G G Vikey avant de rappeler  par la suite le parcours de l’homme.  Le dépôt  de couronne, le recueillement  des autorités  et la reprise en cœur  par les artistes du morceau  « La roue tourne » de G G Vikey  mettront fin à la cérémonie d’hommage au Palais des Congrès.

Comme au Palais des Congrès, la population était également  présente  à son inhumation à Arkonville


Après la cérémonie d’hommage de la nation au Palais des Congrès, la dépouille mortelle de G G Vikey a été conduite dans sa dernière demeure à Arkonville dans la soirée du vendredi. La population  avait une fois encore effectuée le déplacement  pour  assister à la cérémonie d’inhumation  et  présenté  à la famille éplorée les derniers hommages. Quelques artistes béninois  étaient également de la partie. Ils ont donné de la voie à travers un spectacle musical qui est allé au-delà de 21h.


Quelques mots du discours  de Christiane Gbénou, fille de G G Vikey 

  

Merci de votre présence.  Nous remercions le chef de l’Etat pour son grand soutient. Le malheur de l’avoir perdu ne doit pas faire oublier le bonheur de l’avoir connu. Non, nous ne t’oublierons pas Kaké. Non, nous ne t’oublierons pas Vikey. Tu n’as pas fait que traverser notre vie. Tu nous as marqué d’un fer rouge, d’une façon ou d’une autre et nous portons cette marque en définitive comme une fierté, un honneur. Non, nous ne t’oublierons pas Kaké. Pour les autres tu étais Vikey, mais pour nous ta femme, tes enfants, et tes proches tu étais Kaké. T’appelé Kaké nous donnais l’impression que tu nous appartenais, nous permettais de distinguer l’homme public du privé. Kaké, Kaké, Kaké que c’est drôle aujourd’hui de prononcer ton nom et de savoir que tu es parti vers d’autres horizons. Non, nous ne t’oublierons pas Kaké. Non, nous ne t’oublierons pas Vikey. J’ai longtemps cherché le mot qui te caractérisait le plus, qui pourrait te résumé. Mais  en vain, je cherche toujours car tu es la somme deux. D’après les témoignages de tes proches, tu étais un homme libre, libre de toutes contraintes, aimant les choses saines et les gens droits. Tu étais un homme intègre, un oui n’étais pas un non et un non demeurait un non. Tu étais un homme honnête. Une parole donnée le demeurait. Tu étais un homme travailleur, sérieux et dynamique. Mais ce que j’appréciais de plus chez toi et surement  Sandra, Georges, Auguste et Isaac mon frère qui nous a quitté, ce qu’on appréciait chez toi, s’était ta simplicité et ta discrétion. Tu as vécu la vie que tu voulais vivre jusqu’au bout. Libre de tout désidérata. Te moquant des quand dira t-on ? Être libre n’est pas se soumettre. La liberté n’a pas de prix. Et cette liberté  a fait de toi la personne que tu étais.  S’était cette intégrité  qui a fait que tu es resté fidèle à tes principes. Je salue l’homme public et je dis au revoir à l’homme privé. Je pense que Sandra et Georges aujourd’hui se joignent à moi également pour te dire au revoir. Une petite touche personnelle. Je caressais l’espoir fou qu’un jour on puisse se laisser aller à des causeries sans fin devant le Lac Ahémé, qu’autour  d’une bouteille de bière pour toi et peut-être pour  moi. Toi fumant une gauloise et moi paressant. Cicéron écrivit que  «  la vie des morts est de survivre dans  l’esprit des vivants ». Te concernant,  c’est déjà chose faite. Tchao l’artiste.

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