mardi 15 octobre 2013

Aziz Koto Chabi, promoteur des « Soirées Kokoman »


« L’orchestre de Bérini Maro attendu à Cotonou pour célébrer la 3ème édition … »



Directeur général de Gram Communication, Aziz Koto Chabi est un jeune promoteur  culturel qui enracine peu à peu les « Soirées Kokoman » dans la sphère des initiatives culturelles porteuses au Bénin. Au travers de ce projet culturel qui marque par son originalité, l’homme contribue agréablement à la valorisation des chants et danses du septentrion. Dans cet entretien exclusif, le promoteur des « Soirées Kokoman » nous fait la genèse de cet événement bal poussière qui célèbre sa 3ème édition, le samedi prochain.

Educ’Action : Mr Aziz Koto Chabi, nous vous connaissons jeune cadre du septentrion et proches d’hommes politiques éclairés. Quoi de plus ?

Aziz Koto Chabi, promoteur des soirées Kokoman
Aziz Koto Chabi : Je suis le Directeur général de Gram Communication, la structure qui organise le festival Kokoman à Abomey-Calavi. Ce festival est à sa 3èmeédition cette année. La première édition a lieu en Janvier dernier, la deuxième édition s’est tenue, tout récemment, le 10 août et bientôt la 3ème édition.
Trois éditions d’un festival au cours d’une même année. Ce n’est pas trop selon vous ?
Merci pour l’interrogation. C’est compte tenu de la demande de plus en plus forte du public que nous sommes obligé d’organiser plusieurs éditions au cours de la même année. Et probablement en fin d’année ou en début d’année 2014, nous risquons d’avoir également la 4ème édition.
Le festival Kokoman, qu’est-ce que s’est et quelle est sa particularité ?
Kokoman, c’est dans une langue du septentrion. Pendant le festival Kokoman, c’est la musique moderne, les instruments modernes qui accompagnent la musique traditionnelle. Donc il s’agit de la musique moderne d’inspiration traditionnelle du septentrion, c’est-à-dire des rythmes, danses, folklores et chants du septentrion. A l’origine, le Kokoman se danse et se chante dans les villages à l’occasion de certaines festivités telles que le mariage, la naissance ou lors d’un décès d’une personne âgée. Souvent on se retrouve sur une place aménagée, l’orchestre s’installe et la fête commence. On appelle également le Kokoman, le bal poussière, parce qu’à travers les pas de danse, on soulève la poussière. Mais à Abomey-Calavi, on ne soulève pas la poussière parce que c’est sur du béton. Ce festival est donc une occasion pour ceux qui vivent à Cotonou et ne vont plus régulièrement au village ou qui y vont, mais ne coïncide pas à une festivité du Kokoman, de le vivre. Au lieu qu’ils aillent vers le Kokoman, nous, nous amenons le Kokoman vers eux. Voilà dans quel cadre se situe ce que nous organisons depuis un certain nombre de mois.
Des innovations prévues pour cette 3ème édition ?
Oui bien sûr ! Je peux dire que c’est l’édition de la maturité et nous avons pris certaines dispositions afin qu’il y ait plus d’amélioration, qu’il y ait des innovations au cours de la 3ème édition. Comme première innovation, nous avons agrandi le cadre de l’événement parce que le public devient de plus en plus nombreux. La seconde innovation, c’est au niveau de la sécurité. Nous avons renforcé et augmenter l’effectif des policiers et des agents de sécurité qui nous accompagnent au cours de cet événement. Troisième innovation, nous avons prévu pour cette 3èmeédition, deux parkings pour garer les véhicules. Un petit et un grand. Ceci dans le but de mettre à l’aise nos invités qui viendront dans le cadre de cet événement. La 4èmeinnovation, c’est que cette fois-ci, nous avons ramené de la commune de Kouandé l’orchestre de Bérini Maro. Nous avons décidé de faire une incursion dans le département de l’Atacora qui regorge également de beaucoup d’orchestres. Avec cet orchestre, nous allons passer de très bons moments à l’occasion de la fête de la Tabaski. La Tabaski étant prévue pour le mardi, donc en semaine, nous avons décidé de fêter en week-end. Donc, en compagnie de tous les amis qui seront avec nous, nous allons fêter la Tabaski le samedi 19 Octobre à partir de 19 heures au Maquis le Refuge Chez A.Z, sur la route de Houèdo en quittant Kpota. Le maquis est situé à 1,50 km du pavé à droite. Le parrain de cette édition, c’est l’intendant général de brigade Mr Pascal Sabi Mouka, qui est actuellement le directeur de Cabinet du Ministre en charge de la défense. C’est un événement trop sérieux qui motive les uns et les autres à faire le déplacement.
Le festival Kokoman est-il ouvert seulement aux ressortissants du septentrion ?
Du tout pas ! Le festival est ouvert à tout le monde. A l’occasion des précédentes éditions, les gens sont venus de partout, de toutes les cultures, de toutes les ethnies et de toutes les régions. C’est une grande fête de brassage culturel. C’est une fête qui n’exclut pas un groupe au profit d’un autre. C’est une fête nationale.
Un mot sur l’appréciation du public ?
C’est un public qui est toujours chaud du début jusqu’à la fin de la manifestation. Vous voyez vraiment des gens, des cadres, des jeunes, des vieux, les femmes et les vieillards, tout le monde confondu sur la piste, se laisse emporter par la musique. En tout cas, ceux qui se sont toujours déplacés, n’ont jamais regretté. Les images rapportées par plusieurs chaînes de télévision ont montré que la fête a été souvent belle à Abomey-Calavi.
Quelles sont vos ambitions pour ce festival ?
Notre ambition, c’est d’inscrire le festival Kokoman parmi les grands rendez-vous culturels les plus importants de l’agenda culturel du Bénin. Que le festival soit inscrit en lettres d’or afin que dans quelques années, le festival devienne un label de qualité. Parce que quand on est jeune, il ne faut pas fait de la peu près, il faut organiser bien les choses pour montrer aux ainés que nous les jeunes, nous sommes capables de faire autant qu'eux.
Un dernier mot à l’endroit du public que vous attendez à la 3ème édition?
J’invite tous le public, tous les amoureux de la musique moderne d’inspiration traditionnelle du septentrion, qu’ils soient du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest, à effectuer nombreux le déplacement le samedi 19 Octobre 2013 à 19 heures. Nous allons danser le Kokoman, la fête du bal poussière jusqu’au petit matin. L’ambiance est assurée et la sécurité est garantie. Je crois que nous allons passer de très bons moments de la Tabaski ensemble.

vendredi 11 octobre 2013

Cinquantenaire de l’Institut Français de Cotonou:


Des sommités de la musique africaine et internationale bientôt au Bénin





L’Institut Français de Cotonou (IFC) boucle cette année ses cinquante (50) ans d’existence au Bénin. Ne pouvant  passer  sous  silence cet anniversaire, le Directeur du centre Sylvain Treuil et ses collaborateurs ont décidé de consacrer tout le dernier trimestre de l’année 2013 à la célébration de cet événement.  Une programmation spéciale a été concoctée dans le cadre des manifestations de cette fête. Une exposition collective d’artistes de renoms et des Concerts de musique inédits et époustouflants constituent l’ossature du cinquantenaire auquel le public est massivement convié.

Créé en 1907 à Florence  par Julian Luchaire, grâce à l’aide de la Faculté des Lettres de Grenoble, L’Institut Français joue un important rôle dans la construction de liens culturels profonds entre la France et les pays dans lesquels il est représenté. Présent dans 150 pays du monde, cet établissement public  à caractère industriel constitue un levier indispensable pour le développement de la coopération en réseau entre professionnel de la culture et de l’enseignement ainsi que pour la promotion de la diversité culturelle et linguistique. Installé au Bénin depuis 50 ans, l’Institut Français à apporté une grande contribution à la promotion de la culture et la carrière de plusieurs artistes du pays dont  les plus en vue sont entres autres Romuald Hazoumé, Angélique Kidjo Ou feu G.G. Vikey. Lieu d’échanges, carrefour de rencontres et de destinées artistiques, il a atteint aujourd’hui  l’âge de la maturité. Cinquante années de l’Institut Français de Cotonou, c’est un événement et cela mérite donc une célébration. C’est  dans cette optique que Sylvain Treuil,  le Directeur du centre avec la détermination de ses collaborateurs et de l’appui de certains partenaires a décidé de faire de cet anniversaire, un événement de taille en consacrant  les trois prochains mois à sa célébration.  A l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue le vendredi  dernier à l’auditorium  de l’Institut, le Directeur  Sylvain Treuil a dévoilé aux hommes de la presse culturelle, le programme des manifestations et activités inscrites dans le cadre de cette fête du cinquantenaire qui s’ étend sur tout le dernier trimestre de cette année. Ainsi, d’octobre à Décembre, une série de concerts, de spectacles et d’exposition seront organisés dans les locaux de l’Institut.

L’exposition hommage et Nuit Blanche lancent les festivités du cinquantenaire

Pour  témoigner  leur  attachement  et apporter  une touche particulière à cette  fête, plusieurs artistes plasticiens dont les œuvres ont été exposées au moins une fois dans les locaux de l’Institut au cours de  leur carrière, ont lancé le top des festivités le samedi par une exposition collective baptisée « Exposition Hommage et Nuit Blanche».  Comme son nom l’indique, cette exposition est un hommage des artistes  confirmés  Romuald Hazoumé, Dominique Zinkpè, Aston, Gérard Quenum, Simonet, Tchif, Charly D’Almeida et de certains de leurs jeunes frères dont Marius Dansou, Prince Toffa, Bimo, Sébastien Boko, Dina, Doudou et bien d’autres qui ont  jugé utile d’offrir  ce cadeau à l’Institut Français. Démarré le samedi dernier, l’exposition prendra fin en décembre  prochain. Tout au long du trimestre, ses artistes présentent au public  et amoureux des arts visuels des sculptures, des installations, des projections  vidéos et sonores, de la photographie et des performances déambulatoires dans plusieurs variétés à savoir performance murale, textuelle, de dessin, de danse, gastrique, visuelle et sonore dans tous les lieux de l’Institut. Des différents jardins jusqu’au théâtre de verdure en passant par  la Paillote et la salle Joseph Kpobly , aucun espace n’a été occulté dans le cadre de cette exposition.
Une série de concerts d'enfer
L’agenda culturel de ce trimestre est sans doute  le plus riche et consistant depuis la création de l’institut  Français au Bénin si on tient compte des artistes de renoms qui sont programmés pour  les concerts et spectacles de ses trois derniers mois de l’année.  Pour cette célébration du cinquantenaire, nous pouvons oser dire  que l’Institut n’a pas lésiné sur les moyens car les stars de la musique béninoise, africaine et internationale seront présents  à Cotonou. Pour  le compte des artistes nationaux qui seront en prestation, nous avons le tout puissant Orchestre Poly-Rythmo qui sera  sur scène le 26 Octobre au Théâtre de verdure pour lancer cette série de concerts. Il sera suivi de l’orchestre Black Santiago qui honore la mémoire de deux icônes de la musique béninoise G.G. Vikey et Gnonnas Pédro  le 23 Novembre. Raïssa Gbédji, la multi talentueuse et chanteuse de jazz sera sur scène pour le plaisir du public de Cotonou en compagnie de sa sœur cadette Pépé Oléka, une voix mélodieuse de la musique traditionnelle  et Blue Moon, un phénomène de la musique en Europe le 30 Novembre. Deux jours après ce concert du trio, le 2 Décembre plus précisément, l’artiste planétaire du 21ème siècle,  couronnée d’un Grammy Awards, auteure-compositrice, interprète et danseuse Angélique Kidjo donne rendez-vous à ses fans qui ont longtemps attendu sa prestation au pays, un concert  exceptionnel au Théâtre de verdure. Pour clore en beauté les festivités du cinquantenaire, des stars de la musique béninoise Jolidon Lafia, Jean Adagbénon, Zeynab, et le trio Tèriba se réunissent sur scène pour un concert inédit et magique. Du Zouk, des rythmes traditionnels béninois, du rythm’n Blues et de la pop sont au programme de cette soirée qui s’annonce riche en couleur.  Venant de l’extérieur  pour  cet anniversaire, nous avons comme artistes Didier Awadi, la figure la plus visible du rap africain francophone et lauréat du prix Découverte RFI en 2003, abordera des sujets cruciaux qui constituent un handicap pour le développement du continent, à travers une prestation de musique engagée le 2  Novembre. De l’humour, il y en aura également  avec  la présence à Cotonou du président de la République très très Démocratique du Gondwana, Mamane un artiste atypique. Pendant 80 minutes, Mamane nous offre un show époustouflant en nous entraînant dans l’univers absurde et loufoque de cette République imaginaire dont chaque aspect nous est pourtant familier. Le rendez-vous c’est pour le 9 Novembre à 20h30. Plus que de l’humour, c’est à une pièce de Théâtre de Florent Couao-Zotti, Dine Alougbine et Tola Koukoui, que le public aura à assister le 7 Décembre. Pour la première dans l’histoire, trois metteurs en scène se mettent ensemble sur scène pour  offrir aux béninois une scène d’un homme enlevé, torturé puis retrouvé mort lors d’un coup d’Etat perpétré par Bob Denard aux Comores. Trente ans après, sa fille cherche à comprendre et surtout à identifier le meurtrier…  entre heurts, tendresse et règlement de comptes, le va-et-vient entre ce passé douloureux et ce présent incertain, donne à cette pièce l’allure d’un huis-clos dramatique où les protagonistes tentent de reconstruire une mémoire de l’altérité en même temps qu’une responsabilité historique. Ainsi se présente donc la programmation de la célébration du cinquantenaire de l’Institut Français de Cotonou. Nous y reviendrons largement dans nos prochaines parutions.

mercredi 2 octobre 2013

BGA et SICA 2013

L'édition de la maturité PDF Imprimer Envoyer
Alli Wassi
Le présidium
Le comité d’organisation des Bénin Golden Awards (BGA) et Stars de l’Intégration Culturelle Africaine(SICA) était face à la presse le jeudi dernier. A la faveur d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège de la Golden Internationale Promotion, Alli Wassi Sissy et son staff ont dévoilé aux journalistes culturels, les innovations apportées à ses deux événements culturels et le programme des manifestations.

C’est par un mot de remerciement à l’endroit de la presse que Alli Wassi Sissy, président de la Golden Internationale Promotion, structure organisatrice des BGA et SICA a démarré la conférence de presse de ce jeudi. Un remerciement en signe de reconnaissance aux efforts déployés par les journalistes pour donner une visibilité à ses deux événements et susciter une fois encore leur soutien pour l’édition 2013. Après ses mots de gratitude, Alli Wassi  Sissy entouré à l’occasion de son staff composé de Philippe Aguè, le directeur artistique, de Honoré Amoussou, le coordonnateur et de Vitoire Ibinkoulé représentant la Direction de la Promotion Artistique et Culturelle, a procédé au lancement des BGA après avoir rappelé aux hommes des médias ses objectifs. Promouvoir la culture béninoise dans divers domaines de la musique, de la danse, de l’art dramatique et de l’art plastique en est le principal. Ce faisant, l’événement permet donc le renforcement de connaissance des artistes dans leur domaine de compétence. La 13ème édition des BGA, celle de la maturité et de l'expérience selon son promoteur, connaitra beaucoup d’innovations. Démarrés le vendredi par la phase des inscriptions des artistes, musiciens,  animateurs live et ingénieurs de son, qui sont conviés à déposer leur dossier de candidatures jusqu’au 26 Octobre prochain, les BGA à travers une soirée de gala qui se tiendra le 8 Novembre prochain attribuent  dix prix aux meilleurs acteurs sélectionnés dans diverses catégories à savoir : meilleur album de musique moderne, meilleur album de musique traditionnelle, meilleur album de musique moderne d’inspiration traditionnelle, meilleur clip vidéo, meilleur présentateur live, meilleur en art plastique, prix média presse, prix de l’artiste le plus joué en discothèque, prix Hip-hop, R&B, Reggae, slam et le prix Afa du meilleur réalisateur de son. Pour  ce qui concerne les Stars de l’Intégration Culturelle Africaine, le festival change désormais de cadre. Les manifestations de la 9ème édition des SICA vont se dérouler sur l’esplanade du Stade de l’Amitié de Kouhounou. 36 pays d’Europe, du Moyen-orient et bien évidemment de l’Afrique sont attendus sur l’événement  qui connaîtra beaucoup d’innovations. Au nombre de celles-ci, le Marché de l’Intégration Culturelle Africaine dont la visibilité sera accrue cette année par l’appui de la télévision nationale et de la création d’un village numérique qui sera doté d’une connexion internet haut débit pour permettre aux exposants de booster leurs affaires grâce à des relations qui seront nouées sur la toile. Des émissions seront réalisées sur les stands et diffusées dans plus de quinze pays par la radio numérique « Radio Africa » qui accompagne aussi le festival. La plus grande innovation, c’est  la grande soirée de gala de remise de prix et de distinctions des meilleurs acteurs de la musique et de la culture du monde qui sera organisée à travers un spectacle Live. L’édition 2013 des SICA entend mettre un terme au play-back.