vendredi 21 juin 2013

Origines de la fête Internationale de la musique du 21 Juin



Quand Maurice Fleuret devient Directeur de la Musique et de la Danse en octobre 1981, à la demande de Jack Lang, il applique ses réflexions sur la pratique musicale et son évolution : "la musique partout et le concert nulle part". Découvrant en 1982, à l’occasion d’une étude sur les pratiques culturelles des français, que cinq millions de personnes dont un jeune sur deux, jouent d’un instrument de musique, il se prend à rêver de faire descendre les gens dans la rue.Et c’est ainsi, en quelques semaines, que Jack Lang, ministre de la culture, décide de lancer la première Fête de la Musique, le 21 juin 1982, jour du solstice d’été, nuit païenne se référant à l’ancienne tradition des fêtes de la Saint-Jean.« Faites de la musique, Fête de la Musique », la formule devenue mot d’ordre n’avait rien du slogan. Cette mobilisation des musiciens professionnels et amateurs, cette attention nouvelle portée à tous les genres musicaux, devenaient ainsi, à travers la réussite immédiate d’une manifestation populaire et largement spontanée, la traduction d’une politique qui entendait accorder leur place aux pratiques amateur ainsi qu’au rock, au jazz, à la chanson et aux musiques traditionnelles, aux côtés des musiques dites sérieuses ou savantes.La gratuité des concerts, le soutien de la SACEM, le relais des médias, l’appui des collectivités territoriales et l’adhésion de plus en plus large de la population, allaient en faire, en quelques années, une des grandes manifestations culturelles françaises.Elle commence à  "s’exporter" en 1985, à l’occasion de l’Année européenne de la Musique. En moins de quinze ans, la Fête de la Musique sera reprise dans plus de cent pays, sur les cinq continents.Succès international, phénomène de société (un timbre poste lui est consacré en 1998), la Fête est aussi porteuse des nouvelles tendances musicales, que souvent elle annonce, que toujours elle traduit: renouveau des musiques traditionnelles, explosion des musiques du monde, développement des chorales, apparition du rap, de la techno, retour au carnaval musical... Sa réussite visible en centre-ville occulte bien d’autres dimensions : elle entre dans les prisons, partage la vie des malades et du personnel à l’hôpital, rapproche les établissements scolaires et les écoles de musique, établit des liens et des échanges entre la ville et la banlieue, irrigue les communes rurales, valorise le travail de plusieurs mois ou de toute une année d’un individu, d’un groupe, d’une association ou de toute une communauté. Sans être jamais instrumentalisée, la Fête de la Musique favorise ainsi naturellement la démocratisation de l’accès aux pratiques artistiques et culturelles. La réussite de la Fête est d’abord celle des multiples réseaux qui s’activent en prévision du 21 juin. Ils peuvent être institutionnels, comme les Théâtres Lyriques, les Orchestres nationaux et régionaux, les Ensembles de musique de chambre, les Conservatoires, les Ecoles de musique…, professionnels comme les Scènes de Musiques Actuelles (SMAC) et Cafés Musique ou les Antennes du Printemps de Bourges.A cette occasion, les grandes fédérations amateurs mobilisent leurs relais dans toute la France qu’il s’agisse de la Confédération Musicale de France pour les Fanfares, les Harmonies et la pratique amateur en général ou de A Coeur Joie pour les Chorales. Les équipements sociaux et culturels, les associations locales aident à révéler les nouvelles expressions musicales. La vitalité de la Fête compte aussi avec les énergies de tous les  » volontaires  » qui se mobilisent individuellement pour apporter à cette journée exceptionnelle sa part fondamentale de spontanéité, son allure de transgression joyeuse. En l’espace d’une génération, la Fête manifeste ainsi sa capacité permanente à se réinventer, ingénieuse et vivace, issue de l’institution, mais ayant choisi – comme la chanson – de vivre sa vie dans la rue.
  
Source : fetedelamusique.culture.fr

jeudi 20 juin 2013

Projet « Touch my body , dont touch my» de l’association Walô



De la danse pour sensibiliser  les jeunes en santé de production

Rachelle Agbossou
Richmir Totah
Des jeunes d’une douzaine de collèges privés et public de l’Atlantique et du Littoral sont depuis le mercredi dernier  en formation de danse dans les locaux du Centre Gbêka à Cotonou. Dénommé « Touch my body, don’t touch my », cette formation de dix  semaines organisée par la compagnie Walô,  permettra de renforcer les capacités des danseurs de la compagnie Walô et de former des jeunes d’une douzaine de collèges privés et publics des départements de  l’Atlantique et du Littoral sur  la chorégraphie.  « Les techniques avancées de danse contemporaines », « la chorégraphie », «  le Hip Hop », « la formation avancée en didactique », « le leadership, le genre et la santé sexuelle » et «  la formation en gestion et en marketing » sont les six modules de formation qui seront enseignés aux apprenants afin de toucher la moralité des jeunes, plus vulnérable aux maladies sexuellement transmissibles et chez qui l’activité sexuelle devient plus fréquente en cette période des vacances. Pour  la directrice de la compagnie Walô Rachelle Agbossou, les six modules de la formation qui seront enseignés par des personnes averties du PSI et de l’ABMS, des professionnels de la danse et de la chorégraphie seront utilisés plutard par des professionnels des danses pour la pratique. « la méthodologie qui sera adoptée est de partir de l’apprentissage du Hip Hop et des styles de danses urbaines africaines avec de petits rapts pour créer des mouvements et chorégraphie variés et attirer les jeunes. Les différentes modules de formation affichent une compréhension des traditions culturelles béninoises. » affirme à son tour  Richmir Totah, le président de l’association. Pour réaliser ce projet, l’Association Walô a bénéficié du soutien financié d’une institution hollandaise «  Nuffic ». 

Deuil au Palais royal de Djimè : Le roi Houédogni Béhanzin a fait le ’’grand voyage’’


Malade depuis quelque temps, le roi Houédogni Béhanzin a rejoint les prairies éternelles depuis, hier mercredi 19 juin vers 1h30 à son domicile à Gbégamey à Cotonou à l’âge de 70 ans. Sa dépouille mortelle a aussitôt été transférée à Djimè à Abomey pour son inhumation dans la nuit et dans l’intimité familiale.
 
le Roi Houédogni Béhanzin n'est plus
« Il fait nuit au palais royal de Djimè depuis hier matin ». C’est par cette phrase que se chuchote la nouvelle du décès du roi Houédogni Béhanzin de Djimè. D’abord prise comme une rumeur, la nouvelle s’est confirmée tout au long de la journée. Selon un membre de la famille, l’information est fondée et le décès du roi est survenu, hier mercredi à 1h30, à son domicile à Cotonou au quartier Gbégamey des suites d’une longue maladie. S’agissant des obsèques, elles se dérouleront en deux étapes. D’une part, l’inhumation proprement dite dans l’intimité familiale selon les rites propres au royaume d’Abomey et dignes de son rang. Le corps d’un roi d’Abomey n’allant pas à la morgue, l’inhumation devait avoir lieu hier même vers 22h. D’autre part, l’autre volet des obsèques concerne les cérémonies funéraires dont la date sera précisée ultérieurement après la concertation de la collectivité. De son vivant, Houédogni Bèhanzin fut intronisé d’abord sur le trône de Sa Majesté le roi Gbêhanzin à Djimè, le 30 novembre 1995, avant de l’être sur celui de Dada Houégbadja, le 4 avril 1998, devenant ainsi le roi du Danxomè. Mais entre temps, à la faveur d’une crise au sein du royaume, il a été destitué et remplacé par le roi Agoli Agbo. Dès lors, il s’est retiré au palais privé de son ancêtre à Djimè. Sur le plan professionnel, le roi défunt a été un colonel médecin de l’Armée béninoise admis à la retraite depuis le 1er octobre 1997. Connu à l’état civil sous le nom de Joseph Agblannou Béhanzin, il est né en 1943 à Abomey et a franchi les portes de l’école primaire de Bohicon en 1952. Sept ans plus tard, il fit son entrée à l’Ecole d’enfant de troupe pour avoir été premier parmi tous les Africains. Il obtint successivement le BEPC en 1962, le Brevet de préparation militaire élémentaire (BPME) en 1966, le Brevet de préparation militaire élémentaire et supérieur (BPMES) et le Baccalauréat série SC en 1967. Avec ce premier diplôme universitaire, il fut admis à l’Ecole des Services de Santé des Armées à Bordeaux en France et aux études de biologie humaine. Après ses Licences ès Sciences en 1969 et en 1971, il a soutenu sa thèse de Doctorat en médecine et obtenu le diplôme de médecine aéronautique et spatiale. Puis, retourna au pays en 1976. Jeune lieutenant, il a occupé, entre 1976 et 1996, plusieurs postes de responsabilités. D’abord au Camp Guézo à Cotonou avant d’être successivement médecin chef des garnisons de Natitingou, de Ouidah et de Porto-Novo où il a été expert de l’OMS en médecine traditionnelle. Le nombre d’enfants et d’épouses d’un roi ne devant être révélé au royaume d’Abomey, on ne saurait préciser combien d’orphelins et de veuves, Houédogni Béhanzin a laissé en rejoignant ses ancêtres à « Allada ».

Par Alain ALLABI AR/Zou-Collines
Source : La Nation