lundi 17 septembre 2012

Entretien avec l’artiste Kaysee Edge Montejano en prélude au lancement de son 3ème album




« Mon troisième album est bel et  bien là et sera présenter au public le 20 Septembre » 


Après plus de trois ans passés à l’extérieur dans le cadre du perfectionnement de sa carrière musicale, l’enfant prodige du Hip Hop béninois et africain Kaysee Edge Montejano est de retour au bercail les mains chargées. Son nouvel album « Mavula States » est le précieux cadeau qu’il offre à ses fans le 20 Septembre prochain. En prélude au lancement de cet opus, l’artiste nous a reçu chez lui pour un entretien dont voici l’essentiel de la discussion.

D’où est-ce que l’enfant terrible du Hip Hop africain tire ce nom ?  

En réalité Kaysee Edge Montejano n’est qu’une anagramme de mon nom et prénom. Kimbembé était un de mes noms. J’ai un nom composé de Toko et Kimbembé. Jacy c’est mon prénom et Kimbembé commence par K donc quand j’ai enlevé Y de Jacy il restait  Jac et le K. Donc on m’a longtemps appelé Jack et c’est ce prénom écrit à l’envers et en toutes lettres qui donne Kaysee. Montejano est venu bien après. 

Raconte-nous un peu tes débuts dans ce genre musical pas toujours très aimé des parents à l’époque ?

Kaysee Montejano
Mais écoutez, la musique  c’est une histoire de famille chez moi. Je suis né dans une famille de musiciens. Si je suis là aujourd’hui ce n’est pas par le hasard, car très jeune j’ai été plongé dans la musique par mon père qui était un du genre « Branché ». La musique occidentale de Stevie Wonder, la musique pop anglo-saxonne des années 70. J’ai donc grandi avec ces musiques là avant d’être plus tard influencé par le Hip Hop  en plein milieu des années 80. J’ai passé ma tendre enfance en Europe donc c’est venu de fil en aiguille. Cela fera bientôt 20 ans que j’évolue dans le Hip Hop depuis les années 90 parallèlement aux études. Raison pour laquelle je n’avais pas des problèmes avec mes parents. Parce qu’à l’époque je  travaillais bien, j’étais toujours premier de la classe. Ce qui m’a amené à cette liberté et  à avoir même le soutien des parents qui m’ont laissés m’exprimer  parce que s’était mon seul Hobby que j’affectionnais le plus.

Alors on a vu un Kaysee qui a monté en puissance en s’imposant  dans ce genre musical. Quel est ton secret ?

Pause. Secret je ne sais vraiment pas parce que ma montée en puissance dont vous parlez m’étonne. En réalité comme je vous l’avais dit, je fais du rap depuis toujours et il n’y à pas eu de différence jusque là. C’est le même rap qui continue sauf qu’à un moment donné de mon existence, étant venu au Bénin j’ai eu à côtoyé des sphères beaucoup plus médiatisés. Je fais la musique par passion. Ça veut dire les scènes, les baffles, les grounds sur les terrains de basket à Brazzaville, tout ce qu’on connait de la Street Rap.  On n’a fait tout ça avant de se spécialisé.  Dieu merci  aujourd’hui il y plus de rappeurs, ça prend de plus en plus d’ampleur. Et j’experts  que dans cet ampleur,  cela prendra aussi de plus en plus de conscience.

Comment travailles-tu pour impacter tant le public ?

(Rire). Ecoutez, comment est-ce que je travaille. Ce n’est pas un secret, il n’y à pas de secret dans le rap.  La  seule chose c’est d’écrire, écrire encore et toujours écrire. Moi j’écris tout le temps. J’aurais pus rassembler tout ses écrits dans un roman. Mais  c’est peut-être pas ma vocation parce que dès que je commence un roman quelques mois après j’ai une flemme parce que ça n’à pas la teneur, le côté naturel, le côté presque épique du rap que j’aime.

Après plus de trois ans passés à l’extérieur, tu es revenu au bercail. Que ramènes tu as ton public ?

Je crois que dès que vous avez franchi le seuil de ma modeste demeure, vous avez pu constater que je suis en plein travaille. Sur mon bureau il n’y à que des nouveautés. Je tiens à annoncer  mon nouvel album « Mavula States » que j’ai ramené. Je l’ai réalisé entre Calavi, Cotonou, Godomey. Terminé  à Paris puis finaliser  à Bruxelles. Donc  mon troisième album est bel et  bien là et sera présenter au public le 20 Septembre prochain au Cristal Palace.

Parles- nous de ta collaboration avec les artistes de ses pays visités ?

J’ai été premièrement en France. Après quelques mois, j’ai reformé le groupe Izi  Triggaz  qui existait depuis les années 90. J’ai commencé le rap à cette époque avec un cousin d’origine congolaise Oby Marf, vaillant  soldat du Hip Hop africain et de la diaspora  que je salue.  En Belgique aussi  des contacts se sont noués mais d’un point de vue plus artistique. J’ai eu accès à des scènes. J’avais déjà des mentors comme Freddy Massamba qui est une icône de la musique africaine, de la diaspora  et du monde entier qui vient de signer un contact avec une grande maison.

Un mot à l’endroit de tes fans pour conclure l’entretien.

Pour le public qui m’aime, je lui dis que je l’aime aussi. Mais le public est une fausse notion. Nous sommes le public, nous sommes l’Etat, il n’y a pas le public et les gens. Mes frères et sœurs qui aime ma musique, je leur dis que je les aime vraiment, mais j’ai envie qu’ils ouvrent plutôt leur conscience.


                                       Propos recueillis par Edouard KATCHIKPE

                                          

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