Directeur général de Gram Communication, Aziz Koto
Chabi est un jeune promoteur culturel qui enracine peu à peu les
« Soirées Kokoman » dans la sphère des initiatives culturelles
porteuses au Bénin. Au travers de ce projet culturel qui marque par son
originalité, l’homme contribue agréablement à la valorisation des chants et
danses du septentrion. Dans cet entretien exclusif, le promoteur des
« Soirées Kokoman » nous fait la genèse de cet événement bal
poussière qui célèbre sa 3ème édition, le samedi prochain.
Educ’Action :
Mr Aziz Koto Chabi, nous vous connaissons jeune cadre du septentrion et
proches d’hommes politiques éclairés. Quoi de plus ?
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Aziz Koto Chabi, promoteur des soirées Kokoman |
Aziz Koto
Chabi : Je suis le Directeur général de Gram Communication, la structure qui
organise le festival Kokoman à Abomey-Calavi. Ce festival est à sa 3èmeédition
cette année. La première édition a lieu en Janvier dernier, la deuxième
édition s’est tenue, tout récemment, le 10 août et bientôt la 3ème édition.
Trois
éditions d’un festival au cours d’une même année. Ce n’est pas trop selon
vous ?
Merci pour l’interrogation. C’est compte tenu de la
demande de plus en plus forte du public que nous sommes obligé d’organiser
plusieurs éditions au cours de la même année. Et probablement en fin d’année
ou en début d’année 2014, nous risquons d’avoir également la 4ème édition.
Le festival
Kokoman, qu’est-ce que s’est et quelle est sa particularité ?
Kokoman, c’est dans une langue du septentrion.
Pendant le festival Kokoman, c’est la musique moderne, les instruments
modernes qui accompagnent la musique traditionnelle. Donc il s’agit de la
musique moderne d’inspiration traditionnelle du septentrion, c’est-à-dire des
rythmes, danses, folklores et chants du septentrion. A l’origine, le Kokoman
se danse et se chante dans les villages à l’occasion de certaines festivités
telles que le mariage, la naissance ou lors d’un décès d’une personne âgée.
Souvent on se retrouve sur une place aménagée, l’orchestre s’installe et la
fête commence. On appelle également le Kokoman, le bal poussière, parce qu’à
travers les pas de danse, on soulève la poussière. Mais à Abomey-Calavi, on
ne soulève pas la poussière parce que c’est sur du béton. Ce festival est
donc une occasion pour ceux qui vivent à Cotonou et ne vont plus
régulièrement au village ou qui y vont, mais ne coïncide pas à une festivité
du Kokoman, de le vivre. Au lieu qu’ils aillent vers le Kokoman, nous, nous
amenons le Kokoman vers eux. Voilà dans quel cadre se situe ce que nous
organisons depuis un certain nombre de mois.
Des
innovations prévues pour cette 3ème édition ?
Oui bien sûr ! Je peux dire que c’est l’édition
de la maturité et nous avons pris certaines dispositions afin qu’il y ait
plus d’amélioration, qu’il y ait des innovations au cours de la 3ème édition.
Comme première innovation, nous avons agrandi le cadre de l’événement parce
que le public devient de plus en plus nombreux. La seconde innovation, c’est
au niveau de la sécurité. Nous avons renforcé et augmenter l’effectif des
policiers et des agents de sécurité qui nous accompagnent au cours de cet
événement. Troisième innovation, nous avons prévu pour cette 3èmeédition,
deux parkings pour garer les véhicules. Un petit et un grand. Ceci dans le
but de mettre à l’aise nos invités qui viendront dans le cadre de cet
événement. La 4èmeinnovation, c’est que cette fois-ci, nous avons
ramené de la commune de Kouandé l’orchestre de Bérini Maro. Nous avons décidé
de faire une incursion dans le département de l’Atacora qui regorge également
de beaucoup d’orchestres. Avec cet orchestre, nous allons passer de très bons
moments à l’occasion de la fête de la Tabaski. La Tabaski étant prévue pour
le mardi, donc en semaine, nous avons décidé de fêter en week-end. Donc, en
compagnie de tous les amis qui seront avec nous, nous allons fêter la Tabaski
le samedi 19 Octobre à partir de 19 heures au Maquis le Refuge Chez A.Z, sur
la route de Houèdo en quittant Kpota. Le maquis est situé à 1,50 km du pavé à
droite. Le parrain de cette édition, c’est l’intendant général de brigade Mr
Pascal Sabi Mouka, qui est actuellement le directeur de Cabinet du Ministre
en charge de la défense. C’est un événement trop sérieux qui motive les uns
et les autres à faire le déplacement.
Le festival
Kokoman est-il ouvert seulement aux ressortissants du septentrion ?
Du tout pas ! Le festival est ouvert à tout le
monde. A l’occasion des précédentes éditions, les gens sont venus de partout,
de toutes les cultures, de toutes les ethnies et de toutes les régions. C’est
une grande fête de brassage culturel. C’est une fête qui n’exclut pas un
groupe au profit d’un autre. C’est une fête nationale.
Un mot sur
l’appréciation du public ?
C’est un public qui est toujours chaud du début
jusqu’à la fin de la manifestation. Vous voyez vraiment des gens, des cadres,
des jeunes, des vieux, les femmes et les vieillards, tout le monde confondu
sur la piste, se laisse emporter par la musique. En tout cas, ceux qui se
sont toujours déplacés, n’ont jamais regretté. Les images rapportées par
plusieurs chaînes de télévision ont montré que la fête a été souvent belle à
Abomey-Calavi.
Quelles sont
vos ambitions pour ce festival ?
Notre ambition, c’est d’inscrire le festival Kokoman
parmi les grands rendez-vous culturels les plus importants de l’agenda
culturel du Bénin. Que le festival soit inscrit en lettres d’or afin que dans
quelques années, le festival devienne un label de qualité. Parce que quand on
est jeune, il ne faut pas fait de la peu près, il faut organiser bien les
choses pour montrer aux ainés que nous les jeunes, nous sommes capables de
faire autant qu'eux.
Un dernier
mot à l’endroit du public que vous attendez à la 3ème édition?
J’invite tous le public, tous les amoureux de la
musique moderne d’inspiration traditionnelle du septentrion, qu’ils soient du
nord, du sud, de l’est ou de l’ouest, à effectuer nombreux le déplacement le
samedi 19 Octobre 2013 à 19 heures. Nous allons danser le Kokoman, la fête du
bal poussière jusqu’au petit matin. L’ambiance est assurée et la sécurité est
garantie. Je crois que nous allons passer de très bons moments de la Tabaski
ensemble.
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