« Mon troisième album est bel
et bien là et sera présenter au public
le 20 Septembre »
Après plus
de trois ans passés à l’extérieur dans le cadre du perfectionnement de sa
carrière musicale, l’enfant prodige du Hip Hop béninois et africain Kaysee Edge
Montejano est de retour au bercail les mains chargées. Son nouvel
album « Mavula States » est le précieux cadeau qu’il offre à ses
fans le 20 Septembre prochain. En prélude au lancement de cet opus, l’artiste
nous a reçu chez lui pour un entretien dont voici l’essentiel de la discussion.
D’où est-ce que l’enfant terrible du
Hip Hop africain tire ce nom ?
En réalité
Kaysee Edge Montejano n’est qu’une anagramme de mon nom et prénom. Kimbembé
était un de mes noms. J’ai un nom composé de Toko et Kimbembé. Jacy c’est mon
prénom et Kimbembé commence par K donc quand j’ai enlevé Y de Jacy il restait Jac et le K. Donc on m’a longtemps appelé Jack
et c’est ce prénom écrit à l’envers et en toutes lettres qui donne Kaysee. Montejano
est venu bien après.
Raconte-nous un peu tes débuts dans
ce genre musical pas toujours très aimé des parents à l’époque ?
Kaysee Montejano |
Mais
écoutez, la musique c’est une histoire
de famille chez moi. Je suis né dans une famille de musiciens. Si je suis là aujourd’hui
ce n’est pas par le hasard, car très jeune j’ai été plongé dans la musique par
mon père qui était un du genre « Branché ». La musique
occidentale de Stevie Wonder, la musique pop anglo-saxonne des années 70. J’ai
donc grandi avec ces musiques là avant d’être plus tard influencé par le Hip
Hop en plein milieu des années 80. J’ai
passé ma tendre enfance en Europe donc c’est venu de fil en aiguille. Cela fera
bientôt 20 ans que j’évolue dans le Hip Hop depuis les années 90 parallèlement
aux études. Raison pour laquelle je n’avais pas des problèmes avec mes parents.
Parce qu’à l’époque je travaillais bien,
j’étais toujours premier de la classe. Ce qui m’a amené à cette liberté et à avoir même le soutien des parents qui m’ont
laissés m’exprimer parce que s’était mon
seul Hobby que j’affectionnais le plus.
Alors on a vu un Kaysee qui a monté
en puissance en s’imposant dans ce genre
musical. Quel est ton secret ?
Pause.
Secret je ne sais vraiment pas parce que ma montée en puissance dont vous
parlez m’étonne. En réalité comme je vous l’avais dit, je fais du rap depuis
toujours et il n’y à pas eu de différence jusque là. C’est le même rap qui
continue sauf qu’à un moment donné de mon existence, étant venu au Bénin j’ai
eu à côtoyé des sphères beaucoup plus médiatisés. Je fais la musique par
passion. Ça veut dire les scènes, les baffles, les grounds sur les terrains de
basket à Brazzaville, tout ce qu’on connait de la Street Rap. On n’a fait tout ça avant de se spécialisé. Dieu merci
aujourd’hui il y plus de rappeurs, ça prend de plus en plus d’ampleur.
Et j’experts que dans cet ampleur, cela prendra aussi de plus en plus de
conscience.
Comment travailles-tu pour impacter
tant le public ?
(Rire).
Ecoutez, comment est-ce que je travaille. Ce n’est pas un secret, il n’y à pas
de secret dans le rap. La seule chose c’est d’écrire, écrire encore et
toujours écrire. Moi j’écris tout le temps. J’aurais pus rassembler tout ses
écrits dans un roman. Mais c’est
peut-être pas ma vocation parce que dès que je commence un roman quelques mois
après j’ai une flemme parce que ça n’à pas la teneur, le côté naturel, le côté
presque épique du rap que j’aime.
Après plus de trois ans passés à
l’extérieur, tu es revenu au bercail. Que ramènes tu as ton public ?
Je crois que
dès que vous avez franchi le seuil de ma modeste demeure, vous avez pu
constater que je suis en plein travaille. Sur mon bureau il n’y à que des
nouveautés. Je tiens à annoncer mon
nouvel album « Mavula States » que j’ai ramené. Je l’ai réalisé entre
Calavi, Cotonou, Godomey. Terminé à
Paris puis finaliser à Bruxelles. Donc mon troisième album est bel et bien là et sera présenter au public le 20
Septembre prochain au Cristal Palace.
Parles- nous de ta collaboration avec
les artistes de ses pays visités ?
J’ai été premièrement
en France. Après quelques mois, j’ai reformé le groupe Izi Triggaz qui existait depuis les années 90. J’ai commencé
le rap à cette époque avec un cousin d’origine congolaise Oby Marf, vaillant soldat du Hip Hop africain et de la diaspora que je salue. En Belgique aussi des contacts se sont noués mais d’un point de
vue plus artistique. J’ai eu accès à des scènes. J’avais déjà des mentors comme
Freddy Massamba qui est une icône de la musique africaine, de la diaspora et du monde entier qui vient de signer un
contact avec une grande maison.
Un mot à l’endroit de tes fans pour
conclure l’entretien.
Pour le
public qui m’aime, je lui dis que je l’aime aussi. Mais le public est une fausse notion. Nous sommes le public, nous sommes
l’Etat, il n’y a pas le public et les gens. Mes frères et sœurs qui aime ma
musique, je leur dis que je les aime vraiment, mais j’ai envie qu’ils ouvrent
plutôt leur conscience.
Propos recueillis par Edouard KATCHIKPE
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